LISTE DES APPELLATIONS POUR LES VINS
BOURGUEIL
rosé, rouge
La culture de la vigne date de l’époque romaine. Mais c’est au Moyen Âge qu’elle prit son essor, sous l’impulsion de l’abbaye de Bourgueil. L’essentiel de la production provient aujourd’hui de Benais, Bourgueil, Ingrandes, Saint-Patrice et Restigné, en Indre-et-Loire, couvrant une haute terrasse alluviale sur la rive droite de la Loire. Celle-ci se partage entre terroirs de tuf et sols de graves : les uns produisent des vins structurés et de longue garde, les autres des vins aimables dès leur jeunesse, très aromatiques et élégants.
CHEVERNY
blanc, rosé, rouge
Au sud de Blois, le vignoble d’appellation cheverny appartient à la Sologne. Son emblème est le château de Cheverny, de style Louis XIII, qui servit de modèle au château de Moulinsart dessiné par Hergé. Son terroir à dominante sableuse s’étend le long de la rive gauche du fleuve jusqu’à l’Orléanais. Les vins rouges sont traditionnellement issus d’assemblage. Les rouges, fruités, font une place croissante au pinot noir, cépage adapté au climat, qui leur donne de l’étoffe et de la finesse. Les blancs, qui mêlent sauvignon et chardonnay, sont floraux et fins.
CHINON
blanc, rosé, rouge
Située dans un triangle compris entre la Vienne et la Loire, l’appellation chinon, renommée pour ses vins rouges, repose sur un sous-sol de craie plus ou moins tendre – le tuffeau. La ville de Chinon fut le lieu de résidence préféré d’Henri II Plantagenêt, et c’est pendant la guerre de Cent Ans, en 1429, que Jeanne d’Arc reconnut dans la Grande Salle du château le futur Charles VII. Le terroir de Chinon vit naître, en 1494, à La Devinière, l’un des grands humanistes français, Rabelais.
COTEAUX-DU-LOIR
blanc, rosé, rouge
Entre Vendôme et Château-du-Loir, les vignobles de l’AOC coteaux-du-loir s’accrochent aux pentes dominant le Loir, qui coule d’est en ouest dans une vallée large de 2 km et souvent profonde de près de 80 m. La forêt de Bercé peuplée de chênes rouvres protège cette vallée des vents du nord, tandis que les influences bénéfiques de l’Atlantique remontent vers les vignes.
COTEAUX-DU-VENDÔMOIS
blanc, rosé, rouge
Les vignes s’étendent sur la partie amont de la vallée du Loir, des deux côtés de la rivière, entre Vendôme et Montoire. Implantées sur les coteaux calcaires, elles se composent principalement de chenin blanc, de gamay et de pineau d’Aunis, ce dernier étant souvent vinifié en vin gris. Depuis quelques années, à la demande des consommateurs, les vins rouges se développent.
COUR-CHEVERNY
blanc
Cette appellation, héritière d’un long passé viticole puisque le vignoble remonte à François Ier, est située au sud-est de Blois, au sein de la Sologne viticole qui s’étend de la Loire à la Grande Sologne. Sur ce terroir sillonné par trois vallées, le Beuvron, le Cosson et la Bièvre, les vignes trouvent des sites privilégiés. Un seul cépage, le romorantin, produit des vins blancs, obtenus après de longues fermentations.
JASNIERES
blanc
Dans la Sarthe, bien délimitée sur un unique versant exposé plein sud et long de 4 km, l’appellation jasnières est incluse dans celle des coteaux-du-loir. Ce vignoble le plus septentrional de la Loire accueille le chenin blanc, seul cépage autorisé, qui s’exprime dans un vin sec, fruité, à la forte minéralité de pierre à fusil et d’une étonnante longévité.
MONTLOUIS-SUR-LOIRE
blanc
Entre Amboise et Tours, l’appellation fait face à celle de Vouvray, sur la rive gauche de la Loire. Elle s’étend entre ce fleuve et le Cher, limitée à l’est par la forêt d’Amboise. Ses vins étaient à l’origine vendus sous le nom de vouvray, puis les trois communes de Montlouis-sur-Loire, de Lussault-sur-Loire et de Saint-Martin-le-Beau ont obtenu leur propre AOC. Le vignoble bénéficie d’influences atlantiques et d’une exposition au sud. Il est implanté sur des sols caillouteux qui captent le moindre rayon de soleil. Seul cépage cultivé, le chenin, aussi appelé pineau de la Loire, fournit des vins tranquilles secs, demi-secs ou moelleux, la part de ces styles variant selon les conditions météorologiques de l’année. L’appellation produit aussi des mousseux élaborés selon la méthode traditionnelle ainsi que quelques pétillants.
ORLÉANS
blanc, rosé, rouge
Le nom de l’Orléanais évoque l’image d’une province dont les cultures céréalières annoncent déjà l’Île-de-France. Pourtant, la vigne connut des heures glorieuses au Moyen Âge, bénéficiant de la proximité de Paris, de villes développées, de monastères et d’un fleuve pour le transport de son vin. Si, en théorie, l’aire d’appellation s’étend sur treize communes, en réalité le vignoble n’occupe qu’une centaine d’hectares sur les plateaux qui encadrent la Loire. Les principales parcelles se trouvent au sud du fleuve, près de Notre-Dame-de-Cléry, profitant des excellents sols de graviers siliceux que leur offre la région. Le cépage le plus original est le pinot meunier, qui produit un vin rouge bouqueté et très coloré.
ORLÉANS-CLÉRY
rouge
Reconnue en 2006, l’appellation porte le nom de la commune de Cléry dont la basilique renferme le tombeau de Louis XI. Comprise dans l’aire d’appellation orléans, elle est réservée aux vins rouges. Implantée sur les terrasses sablo-graveleuses de la rive sud de la Loire, elle étend son vignoble sur cinq communes en aval d’Orléans : Cléry-Saint-André, Mareau-aux-Prés, Mézières-lez-Cléry, Olivet, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Le terroir est délimité par la Loire, au nord, et le secteur forestier de la Sologne, au sud. Protégé des vents par la forêt, il bénéficie d’un climat océanique, toutefois marqué par des influences continentales qui se traduisent par des températures moyennes légèrement inférieures à celles de la Touraine, plus méridionale. Le cabernet franc, unique cépage de l’appellation, trouve une belle expression dans les alluvions épaisses qui se réchauffent facilement. Sa culture s’est maintenue dans les propriétés des notables, alors que l’Orléanais viticole était devenu un vignoble de masse ravitaillant les cabarets de la capitale. C’est une des rares variétés à avoir subsisté quand le vignoble s’est réduit comme peau de chagrin. Elle donne des vins rouges au caractère léger et fruité.
SAINT-NICOLAS-DE-BOURGUEIL
rosé, rouge
À l’extrémité nord-ouest de la Touraine, le vignoble de Saint-Nicolas-de-Bourgueil est implanté uniquement sur la commune du même nom, alors que celui de Bourgueil couvre huit communes. Il s’étend sur une ancienne terrasse de la rive droite de la Loire et sur le pied du coteau façonné par le fleuve. Abrité au nord par un massif forestier, il bénéficie d’un climat plus chaud et sec que le reste de la région. Près du coteau, des sols argilo-calcaires issus de la craie tuffeau (sols de tuf) donnent des vins très structurés ; la majorité des sols sont constitués d’alluvions anciennes, sablo-graveleuses, qui engendrent des vins plus souples et élégants. Cépage presque exclusif de l’appellation, le cabernet franc ou breton produit des vins d’une grande richesse aromatique, dont les caractères varient selon le terroir et le mode de vinification. Les vins de tuf sont à attendre quatre ou cinq ans.
TOURAINE
blanc, rosé, rouge
La Loire coule en Touraine sur près de 100 km, recevant le Cher, l’Indre et la Vienne au sud, la Cisse et la Brenne au nord : ce sont autant de vallées qui se dessinent, dont les coteaux sont couverts de vignes. Les vins de l’appellation touraine diffèrent ainsi selon les terroirs, mais ils ont en commun beaucoup de fraîcheur et de fruit. Les zones les plus occidentales bénéficient des influences atlantiques et de belles journées d’automne qui favorisent la maturation des cépages tardifs comme le cabernet franc. À l’est, où le caractère continental est marqué, le sauvignon gagne en expression dans des vins secs. Le touraine primeur, issu essentiellement du gamay noir, a été reconnu comme une appellation à part entière en 1979.
TOURAINE-AMBOISE
blanc, rosé, rouge
Situé entre Tours et Blois, le vignoble d’Amboise se répartit sur les deux rives de la Loire, où l’on retrouve la classique argile à silex de Touraine. Le climat a perdu une partie de son caractère atlantique mais reste favorable aux cépages tardifs. En blanc, le chenin blanc donne naissance à des vins secs, demi-secs ou moelleux. Les vins rouges comme les rosés sont généralement à base de gamay, mais il existe des assemblages de semi-garde à forte proportion de cabernet et de côt.
TOURAINE-AZAY-LE-RIDEAU
blanc, rosé
Le vignoble d’Azay-le-Rideau s’étend le long de la vallée de l’Indre, entre Montbazon et la Loire, sur des sols constitués d’argile à silex. Le confluent de l’Indre et de la Loire confère à cette petite région un climat particulièrement doux, favorable à la maturation des raisins tardifs. Les vins rosés et les vins blancs secs ou demi-secs sont fins et élégants.
TOURAINE-CHENONCEAUX
blanc, rouge
Couvrant les premières « côtes » des deux rives du Cher, sur vingt-sept communes de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher, le vignoble touraine-chenonceaux est, avec touraine-oisly, le plus récent des sous-ensembles délimités dans la vaste appellation touraine. Conscients du potentiel de leur terroir, les vignerons ont œuvré, des décennies durant, à donner à leur vin une dimension qui les distingue de ceux de l’AOC régionale. Dans cette quête de qualité et d’authenticité, ils ont réservé l’encépagement au seul cépage sauvignon en blanc et ont privilégié le côt et le cabernet franc en rouge. Des parcelles sélectionnées riches en silex, des rendements plus faibles, des élevages plus longs en rouge contribuent également au caractère de ces vins, des rouges amples et complexes et des blancs expressifs.
TOURAINE-MESLAND
blanc, rosé, rouge
Le vignoble de Mesland est implanté sur les coteaux de la rive droite de la Loire, à l’ouest de Blois. Il fait face au château de Chaumont, construction gothique et Renaissance entourée d’un parc planté d’essences rares. Dans les années 1840, le gamay noir fut implanté aux dépens du côt dans cette aire, où il s’adapta parfaitement. Sols d’argiles à silex mêlés de sables granitiques, climat continental et faibles rendements : autant d’atouts pour la production de vins amples et de bonne longévité.
TOURAINE-NOBLE-JOUÉ
rosé
Après être longtemps restée sous l’égide de l’AOC touraine, l’aire du Noble-Joué a retrouvé sa dénomination d’origine, en reconnaissance de la typicité de ses vins rosés. Présente bien avant le XV e siècle, sa vigne fait partie du patrimoine viticole de la Touraine. À la fin du XIX e siècle, elle constituait l’un des plus grands vignobles de la région mais, victime d’aléas climatiques et de l’urbanisation, elle disparut après la Première Guerre mondiale. En 1970, des viticulteurs la firent renaître en ne gardant de l’ancien terroir que les parcelles situées à l’est de Tours, entre le Cher et l’Indre, sur les coteaux les mieux exposés. Aujourd’hui, le vignoble se développe progressivement.
TOURAINE-OISLY
blanc
Sur la rive gauche de la Loire, entre ce fleuve et le Cher, le terroir viticole d’Oisly s’étend sur dix communes de la partie orientale de l’aire d’appellation touraine. Cheverny est à une quinzaine de kilomètres au nord. La Sologne forestière, avec ses étangs et son gibier, est toute proche, à l’est. Le vignoble est implanté sur le plateau de la Sologne viticole. À l’est de Tours, les influences océaniques apparaissent très atténuées, et le climat est semi-continental. L’encépagement change également : en blanc, le chenin fait place au sauvignon. Les sols, graviers et formations dites « de Sologne » (sables, argiles, faluns) sont propices à ce cépage qui exprime ici des vins d’une grande subtilité. C’est pourquoi les vignerons ont réservé l’encépagement du touraine-oisly à cette seule variété, qui fournit des vins légers et élégants, caractérisés par la fraîcheur et la finesse.
VALENÇAY
blanc, rosé, rouge
Porte nord-ouest du Berry, le vignoble de Valençay s’inscrit dans le prolongement du Val de Loire. Son aire se répartit sur quatorze communes de l’Indre et une du Loir-et-Cher (Selles-sur-Cher), sur la rive gauche du Cher. Les vignes couvrent les coteaux formés par les nombreuses rivières qui entaillent les plateaux. Elles produisent des vins frais et bouquetés, marqués par des arômes de pierre à fusil.
VOUVRAY
blanc
Au cœur de la Touraine, le vignoble de Vouvray couvre les coteaux qui bordent la rive droite de la Loire et les vallées qui sillonnent le plateau, à l’est de Tours. Les sols bien drainés se réchauffent facilement et sont propices à la maturation du chenin. Le climat de Vouvray n’est jamais excessif, mais l’ensoleillement et la pluviométrie sont si variables d’une année à l’autre que la notion de millésime prend toute son importance. En année favorable, le raisin est vendangé tardivement pour élaborer des vins demi-secs ou moelleux. Récolté plus précocement, il donne naissance à des vins secs. Les vins effervescents, apparus à la fin du XIX e siècle, complètent la vaste gamme des vouvray.
